vers:01/2002 Nahman de Bratslav [YF]
Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810)

Courage

(extraits de diverses de ses oeuvres.)


  • Si tu crois que l'on peut détruire, tu dois croire que l'on peut réparer. (p.21)

  • Le faible n'est que celui qui ignore sa force. (p.23)

  • Tu ne peux pas tout faire ? Fais au moins un peu. (p.56)

  • Ne vous résignez jamais. (p.56)

  • Il faudra se forcer à être heureux car la tristesse affaiblit et la joie renforce. (p.57)

  • Commencer à chaque instant une nouvelle vie. (p.58)

  • Il est interdit d'être vieux. (p.58)

  • L'exil c'est l'exil de l'âme.

  • La pire des fautes et le plus grand péchés, c'est de se décourager.

  • L'homme doit franchir un pont très étroit et que la règle à suivre et l'essentiel, c'est de ne jamais avoir peur! (Likouté Moharan II, 48)

    (Edité par :Breslov Research institute 1983)


Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810)

autres textes


  • Le signe de la folie
    Le roi convoqua un jour son conseiller et lui fit part de son angoisse :
    - J'ai lu dans les étoiles que tous ceux qui mangeront de la récolte prochaine seront frappés de folie: que faire ami ?
    - Rien de plus simple, Sire, répondit le conseiller. Nous n'y toucherons pas. La récolte de l'année dernière n'est pas encore épuisée. Libre à vous de la réquisitionner, il y en a assez pour vous. Et pour moi.
    - Et les autres ? fit le roi. Les sujets de mon royaume ? Les serviteurs fidèles de la couronne? Les hommes, les femmes, les fous et les mendiants, tu les oublies! Tu oublies les enfants, les enfants aussi ?
    - Je n'oublie personne, Sire, Mais votre conseiller, réaliste, doit tenir compte des possibilités. Nous n'avons pas assez de réserves, pas assez pour protéger et satisfaire tout le monde. Il en reste juste assez pour vous, et pour moi.
    Alors le roi s'assombrit et dit:
    - Ta solution me déplaît. Il n'y en a pas d'autre ? Tant pis. Je ne tiens pas à séparer et encore moins à opposer, je refuse de demeurer lucide au milieu d'un peuple qui ne l'est plus. Nous entrerons donc dans la folie, toi et moi, comme les autres, avec les autres. Dans un monde en délire, il ne sert à rien d'observer du dehors: les fous nous prendront pour des fous. Cependant j'aimerais sauvegarder quelque reflet de notre gloire présente, de notre angoisse aussi; j'aimerais maintenir vivant le souvenir de cette démarche, de cette décision. J'aimerais que le moment venu, toi et moi,nous soyons conscients.
    - A quoi bon, Sire ?
    - Cela nous aidera, tu verras. Aussi pourrons-nous aider nos amis. Qui sait, il se peut que grâce à nous les hommes sachent résister plus tard, même s'il est trop tard.
    Et le roi mit son bras sur l'épaule de son ami et poursuivit:
    - Nous allons, sur nos fronts, graver le signe de la folie. Et chaque fois que je te regarderai, chaque fois que tu me regarderas, nous saurons l'un et l'autre que nous sommes fous.
    (Conte de Rabbi Nahman de Brastsav (1772-1810))
    (Rapporté par Elie Wiesel dans Célébration hassidique. p.177,178. Editions du Seuil.)



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dernière mise à jour : 19/10/2018 version: YF/2002