Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Ainsi parlait Zaratoustra


  • En vérité l'homme est un fleuve impur. Il faut être devenu océan pour pouvoir, sans se salir, recevoir un fleuve impur. (p.11)

  • L'homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain, - une corde sur l'abîme. (p.13)

  • Il y a toujours un peu de folie dans l'amour. Mais il y a toujours un peu de raison dans la folie. (p.45)

  • Mais le danger de l'homme noble n'est pas qu'il devienne bon, mais insolent, railleur et destructeur. (p.49)

  • Si vous aviez plus de foi en la vie, vous vous abandonneriez moins au moment. (p.51)

  • L'homme est quelque chose qui doit être surmonté. (p.54)

  • Tout ce qui fait beaucoup réfléchir devient suspect. (p.60)

  • Souvent l'on attaque et l'on se fait des ennemis pour cacher que l'on est soi-même attaquable. (p.63)

  • Si tu es un esclave tu ne peux pas être un ami. Si tu es un tyran, tu ne peux pas avoir d'amis. (p.64)

  • Quel est l'enfant qui n'aurait pas raison de pleurer sur ses parents ? (p.79)

  • Il est difficile de vivre avec les hommes, puisqu'il est difficile de garder le silence. (p.102)

  • Celui qui n'a pas foi en lui même ment toujours. (p.143) (voir aussi : Cardinal de Retz)

  • Ce n'est pas la hauteur : c'est la pente qui est terrible. (p.155)

  • Et où l'homme ne serait-il pas au bord de l'abîme ? Ne suffit-il pas de regarder - pour regarder des abîmes ? (p.181)

  • Il y a une chose qui sera toujours impossible - c'est d'être raisonnable ! (p.191)

  • Aimez toujours votre prochain comme vous-mêmes, mais soyez d'abord de ceux qui s'aiment eux-mêmes ... (p.199)

  • Il vaut encore mieux claquer des dents que d'adorer les idoles ! (p.200)

  • Celui qui voudrait tout comprendre chez les hommes devrait tout prendre. (p.214)

  • Car la bêtise des bons est insondable. (p.215)

  • Telle est la manière des âmes nobles: elles ne veulent rien avoir pris pour rien , et , moins que toute autre chose, la vie. (p.231)

  • On ne doit pas vouloir jouir, lorsque l'on ne donne pas à jouir. Et l'on doit vouloir jouir! (p.231)

  • Ce n'est pas votre origine qui sera dorénavant votre honneur, mais c'est votre but qui vous fera honneur. (p.236)

  • Tu le sais bien : le bruit assassine les pensée. (p.264)

  • Deviens qui tu es. (p.277)

  • Seul celui qui agit apprend. (p.310)

    (Le Mercure de France 1952. Traduit par Henri Albert)


Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Le gai savoir (1882)


  • Où que tu sois, creuse profond, En bas c'est la source. (p.17)

  • Je déteste suivre autant que conduire.
    Obéir ? Non! Et gouverner, jamais ! (p.25)

  • La nature vulgaire se reconnaît à ce qu'elle ne perd jamais de vue son avantage,... (p.41)

  • ... ce poète qui écrivait sur sa porte: « Qui entre ici me fait honneur, qui n'entre pas me fait... plaisir. » (p.66)
    [ merci à celui ou celle qui pourra me dire de quel poète il s'agit ]

  • Chasser l'ennui à tout prix est vulgaire, comme de travailler sans plaisir. (p.84)

  • 0n s'arrange mieux de sa mauvaise conscience que de sa mauvaise réputation. (p.93)

  • Ne sommes-nous pas toujours trahis par ce que nous trouvons important ? (p.128)

  • B. - Mais pourquoi écris-tu donc ?
    A. - Hélas! mon cher, en confidence: je n'ai pas encore trouvé d'autres moyens de me débarrasser de mes pensées. (p.131)

  • Les explications mystiques passent pour profondes; le vrai est qu'elles ne sont même pas superficielles. (p.171)

  • Nous ne sommes jamais qu'en notre propre compagnie. (p.193)

  • Qu'est-ce qu'un livre qui ne sait même pas nous emporter au-delà de tous les livres? (p.213)

  • Il y a un lac qui s'interdit un jour de s'écouler et qui se dressa une digue à l'endroit par où il l'avait fait jusqu'alors: depuis ce jour ses eaux ne cessent de monter. (p.230)

  • Supporter la contradiction est un grand signe de culture, nul ne l'ignore plus aujourd'hui. (p.241)

  • L'amour aussi doit être appris. (p.269)

  • Le fanatisme est en effet la seule « force de volonté » à laquelle on puisse amener les faibles et les incertains,... (p.296)

  • Les juifs, par contre, influencés par le genre d'affaire et le passé de leur nation, s'attendent à tout sauf à être crus: examiner à cet égard leurs savants; ils font tous grand cas de la logique, c'est-à-dire de l'art de forcer l'approbation par des raisons; ils savent qu'ils vaincront fatalement avec elle, même quand ils se heurteront à des répugnances ethniques ou sociales et quand on ne voudra les croire qu'à contrecoeur. Rien n'est en effet plus démocratique que la logique : elle n'a pas égard aux personnes et met les nez crochus dans le même sac que les droits. (L'Europe, soit dit en passant, ne doit pas aux Juifs mince reconnaissance en ce qui concerne la logique et l'habitude de la propreté intellectuelle; surtout les Allemands, déraisonnable race, auxquels il faut toujours commencer par « laver la tête ». Partout où les Juifs ont acquis de l'influence ils ont enseigné à distinguer plus finement, à conclure plus rigoureusement, à écrire plus clairement et plus proprement: ils ont toujours eu pour tâche de mettre les peuples « à la raison ».) (p.298)

    (Edition Gallimard. 1950.Collection idées. Traduit de l'Allemand par Alexandre Vialatte)


Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Crépuscule des idoles


  • Quand on possède le « pourquoi ? » de sa vie, on s'accommode à peu près de tous ses « Comment?». (p.15)

  • L'esprit de système est un manque de probité. (p.19)

  • Sans la musique, la vie serait une erreur. (p.21)

  • Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose. (p.21)

  • C'est renoncer à la grandeur de la vie, que renoncer à la guerre. (p.48)

    (Edition Gallimard. Collection Idées. Traduit de l'Allemand par Jean-Claude Hemery)


Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Oeuvres diverses


  • Signe d'aristocratie:... refuser de céder ou de partager avec d'autres sa propre responsabilité.

    (Par delà le bien et le mal.1886)



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dernière mise à jour : 07/01/2018 version: YF-11/2000