Constance de Salm (1767 -1845)

Vingt-Quatre Heures d'une femme sensible


  • Les femmes ont dans l'âme une foule de sensations que l'amant le plus tendre peut à peine comprendre; elles lui semblent une sorte de délire; mais quand cela serait, le délire, l'erreur même de l'amour n'ont-ils pas quelque chose de sacré ! (p.15)

  • Le seul mot de danse me glace. La valse me paraît la plus horrible profanation de l'amour. (p.29)

  • Mes jalousies sont importunes, je le sais; mais la source d'où elles partent ne devrait-elle pas vous les faires excuser ? (p.63)

  • L'amour !... Qu'est-ce que l'amour ? ... Un caprice, une fantaisie, une surprise du coeur, peut-être des sens; un charme que se répand sur les yeux, qui les fascine, qui s'attache aux traits, aux formes, aux vêtements même d'un être que le hasard seul nous fait rencontrer. Ne le rencontrons-nous pas ? rien ne nous en avertit, ne nous trouble...nous continuons de vivre, d'exister, de chercher des plaisirs, d'en trouver, de poursuivre notre carrière comme si rien ne nous manquait!... L'amour n'est donc pas une condition inévitable de la vie, il n'en est qu'une circonstance, un désordre, une époque... que dis-je ? un malheur ! une crise.. une crise terrible.. elle passe et voilà tout. (p.127)


    (Editions Phébus, 2005)



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dernière mise à jour : 10/06/2007 version: YF/06/2007